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Ethnocentrisme décentré

25 mai 2007

L’aventure épique du cookie

En ce beau vendredi d’été je ne trouve pas mieux comme idée que de me lancer dans la confection de cookies. Le cookie, comme chacun sait, est le biscuit américain par excellence. Savoir le cuisiner est donc une question d’intégration. En consultant les recettes sur Internet, rien ne parait aussi simple : tu mélanges farine, levure, sucre, œuf, beurre avec les indispensables pépites de chocolat et voilà, simple quoi !

Mais, rien que dans le supermarché, ça se complique. Le beurre me semble très bizarre, il est dans une boite en carton (après étude approfondie de l’étiquette il s’avère que c’est du beurre fouetté…ça m’éclaire pas), les œufs sont blancs (les américains auraient-ils des poules albinos ?), la levure ne se vend pas en sachet mais en boite de 300g (j’en ai pour toute ma vie…), le sucre s’appelle Domino et ressemble à un emballage de lessive.

Arrivée dans ma cuisine, je mélange tout ces trucs mais j’ai trop de solide pour pas assez de liquide…bizarre… je prends donc la folle initiative de rajouter du lait et de l’eau pour ne pas juste cuire de la farine. Mes petits cookies étant enfournés, je crois mon aventure terminée… Mais tout à coup, le détecteur de fumée se met à hurler d’un son strident. Pas de problème, à chaque fois qu’on utilise le four il se déclenche. Donc, stoïque je vais appuyer sur le bouton pour l’arrêter, il s’arrête. Cependant, une minute plus tard, il re-sonne, j’appuie, rien, il sonne toujours, d’un son si perçant que tout l’immeuble vibre…au bout d’une minute d’impuissante pression, mon cerveau panique et mes pieds me guident chez le voisin. Mes pieds n’avaient cependant pas pensé à préparer une petite phrase explicative en anglais…je baraguine quelque chose…le son parle de lui-même… Le voisin tire le truc, touche trois fils, et le bruit s’arrête. Il se présente (je me rappelle déjà plus) et retourne chez lui écouter sa télé. Moi j’ai très chaud (32° dehors + four + panique). Le temps de boire un verre d’eau, et voilà que la sonnerie refait surface…j’appuie ça s’arrête...ouf ! Les cookies sont cuits, heureusement que ça ne cuit que 10 minutes et que je n’ai pas décidé de faire une dinde de sansguivine...

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12 mai 2007

Concert au Winter Garden

A chaque coin de rue, sont positionnées en ligne des boites de couleurs, à l’intérieur, des journaux dont certains sont gratuits. J’en ai récupéré quelques un, pour voir et surtout pour faire du découpage. En survolant les pages culture (enfin c’est la rubrique : Entertainment (divertissement) appelée aussi Art and TV), j’ai trouvé un concert gratuit de CocoRosie. Un groupe de renommée internationale, deux chanteuses, un travail expérimental sur les sons, entre blues et rap.

Il pleut, le concert a lieu au World Financial Center, sous la voûte de verre. On rentre sans problème, il n’y a pas de queue ni de contrôle de sécurité. La scène est entourée de palmiers, des chaises sont installées et seuls les premiers rangs sont occupés. Nous voila très surpris... Le concert commence, il est entrecoupé par des jeunes qui déclament des textes poétiques, une sorte de slam très rapide. Je ne comprends absolument rien, ils ont l’air de parler de problèmes socio-économico-ethnico-politiques…mais le ton est explicite et emplit d’émotions. CocoRosie, prestation de qualité mais le public, bobo, est assez mou. A la fin, la salle a applaudi seulement 30 secondes et les artistes n’ont pas fait de rappel ni de deuxième salut…je n’ai jamais vu ça. On a attendu, c’est peut être l’entracte mais non les techniciens ont remballé…bizarre. En sortant, il fait nuit, la hauteur des immeubles parait encore plus vertigineuse. On longe l’ancien site du World Trade Center pour rejoindre le métro, ça devait vraiment être très très haut…une cible facile quoi !!

9 mai 2007

Le Quartier de la Finance

Immigration Services and US Departement of Homeland Security, deux heures d’attente, l’annonce des numéros se fait  en anglais et en espagnol. Ainsi, pour travailler sur le territoire américain, il faut que je fasse un dossier qui prouve que Hugo n’a pas besoin d’un autre salaire que le sien pour vivre, avec factures, feuilles de paye et budget à l’appui. Je dois également rédiger une lettre expliquant que je veux travailler pour participer à la vie américaine, pour la beauté du geste et non par appât du gain. Pour le prouver, le formulaire coûte 180$ et la demande met 3 mois à être traitée…enfin c’est ce que j’ai cru comprendre.

La pointe de l’île semble sortir tout droit d’une carte postale. C’est le lieu du vrai cliché. Les buildings de verre sont très hauts et rapprochés, les rues « étroites » ne sont plus tout à fait tirées à la règle et le ciel semble grignoté. Les hommes sont en costards cravates, les femmes en tailleurs et les touristes en sac à dos. La perspective est faussée dans ce dédalle. C’est impressionnant mais le quartier de Wall Street n’est pas très grand, on retombe vite sur les avenues rectilignes.

7 mai 2007

La liberté figée dans du béton…armé

Hugo commence le labo.

A la sécurité sociale, on nous a dit qu’il fallait aller à l’immigration. Je vais donc à l’immigration. Grand bâtiment, plein de portes toutes gardées, contrôle de sécurité, je dois enlever sac, manteau, écharpe et ceinture. Escalators, et je sais toujours pas pourquoi je suis là. On me fait comprendre qu’il faut prendre un rendez vous sur un ordinateur. L’ordinateur parle français, c’est une chance. Je reviendrais donc mercredi à 12h15 « en étant ponctuel et pas trop en avance » précise la mauvaise traduction.

Je vais manger mon chou rouge devant la statue de la liberté dans Battery Park. Elle est petite. Je pensais voir la mer, le largue, mais les côtes de Brooklyn, du New Jersey et de Staten Island font barrière à l’océan. Cependant, l’odeur et le vent confirment son existence. Des flots de touristes embarquent sur des bateaux pour observer la liberté dans les yeux. Je remonte l’Hudson River avec l’air marin. Mes pas me conduisent à un port, quelques voiliers, un Yatch, deux grandes tours et une immense verrière. C’est le World Financial Center. J’ai compris après que les Twin Tower se trouvaient jadis juste derrière. Ces buildings sont donc devenu l’épicentre de l’activité financière de New York. Je remonte vers le nord, j’ai mal aux pieds, terre à terre, après avoir vue la liberté personnifiée, je vais m’acheter des baskets.

6 mai 2007

Election ??

Nouveau président….déception, exaspération et incompréhension

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5 mai 2007

Super Héros

L’Amérique, pays des comics et du cinéma à grand spectacle, New York, ville de prédilection des Supers Héros, on ne pouvait donc pas manquer la projection de Spiderman 3. Nous partons donc à la découverte de notre cinéma de quartier. On arrive 15 minutes avant la séance de 8h15, comme on le faisait toujours dans notre petit cinéma rouennais estampillé art et essai. Mais, c’était sans compter que Spiderman, ambassadeur du latex rouge, est une super star. La séance est complète. En attendant 40 minutes, la séance suivante, une queue d’américains se forme…Bien que ce cinéma se trouve 4 rues au dessus de la notre, les personnes présentes semblent issues d’un milieu plus populaire. Il y a pas mal d’enfants. Les gens d’origines diverses conversent en différentes langues. Après avoir fait la queue devant une porte, on nous fait rentrer et nous mettre en ligne devant le marchand de pop-corn et de glaces…au cas où la faim se ferait sentir. Attente. La salle s’ouvre, elle n’est pas très grande, les fauteuils ne sont pas rouges mais d’un banal gris…je suis déçue. Mais les sièges sont inclinables, c’est pas mal. Les pubs et les bandes annonces durent un bout de temps, les gens auront fini de manger avant le début du film…ouf. L’ambiance est gaie. Durant le film, les spectateurs participent par des exclamations, des Ho et des Haaa, certains se cachent les yeux quand le héros fait une bêtise, la salle est absorbée, on rit. Et pendant le romantique baiser final quelques personnes partent, c’est la fin après tout pourquoi attendre ?? Au début du générique, la salle applaudit et se lève, lumière.

On est ravi de notre première sortie « culturelle », on a tout compris malgré l’anglais, reconnu Central Park, et on va rêver de voler entre les buildings…

3 mai 2007

Downtown : des villes dans la ville

Le plan du métro est à l’image de la structuration de la ville, rectiligne et parallèle. Les stations ont les noms des rues c'est-à-dire des numéros. L’orientation et le repérage est donc très facile.

Notre première expérience métro-istique nous a conduit dans le downtown, le sud de l’île, au cœur de Greenwich Village. Ce quartier fut, dans les années 50-60, le nie de l’avant garde artistique. Aujourd’hui, c’est le quartier BOBO super IN avec pleins de bars, de belles filles et de magasins aux prix et aux fringues excentriques.

Ce quartier s’articule autour de Washington Square Park, un parc sans intérêt architectural ni botanique. Mais, chaque banc et coin de trottoir est occupé par un nombre astronomique de touriste et d’étudiant. Un groupe de mecs vend de la limonade en slip et en lunette noir. L’un fait le tour de la fontaine sur un petit vélo en tirant un homme sandwich sur des rollers tandis que les autres chantent faux. Un père et son fil se lancent un ballon de rudby au dessus des passants. Un homme, chemise à carreau et casquette, monté sur une caisse en plastique, tente d’attirer l’attention. Une bible à la main, il prêche la bonne parole et au fil de minutes devient tout rouge. On descend ensuite dans SoHo. Les galeries d’arts fleurissent aux coins des rues et les vendeurs de camelotes se bousculent sur les trottoirs. Le paraître et le superficiel semblent régner ici en maître…

Cette partie de la ville est plus base, les escaliers en fer court sur toutes les façades. Après un détour par le quartier de

la Little Italy

, qui nous semble surfait et artificiel, on arrive à Chinatown.

Chinatown…on est surpris de sentir une autre ambiance juste en changeant de rue. La communauté asiatique a investi l’espace par sa culture. Les étalages d’aliments inconnus s’offrent au regard et les idéogrammes remplacent sans complexe l’anglais. Fatigué par notre longue marche on s’assois dans un parc, autour de nous uniquement des asiatiques. C’est, dans cette ville bruyante, un endroit paisible. Une chinoise chante avec une voix aigrelette. Une dizaine d’hommes jouent au majong, les autres regardent en fumant (il est interdit de fumer dans tous les autres parc qu’on a visité). De l’autre coté, deux hommes, trois cages et un petit magnéto d’où s’écoule des chants d’oiseaux…on semblent assister à un leçon de chant pour animaux ailés…

2 mai 2007

Administratif...encore

Petit tour à

la CITI

BANQUE

pour ouvrir un compte. Le Rockefeller University a vraiment le bras long. L’université a un accord avec toute les banques de New York pour que les frais bancaires (carte, chéquier…) soient gratuits pour les postdoc. L’après-midi s’est en suivi avec notre devoir civique avec le débat Sego-Sarko.

1 mai 2007

Voyage au centre de la terre

La 6ème avenue est impressionnante, les immeubles s’élèvent à une hauteur vertigineuse. Par contre, contrairement à ma vision fantasmée de New York, je ne ressens nullement une impression d’étouffement ou d’oppression. Les buildings sont ici relativement espacés, l’air circule. J’ai la sensation bizarre d’être sur une boule. Quand on regard d’une part ou d’une autre des avenues, l’horizon est dégagé. C’est comme s’il n’y avait plus rien au bout de ces immenses axes.

La célèbre 5ème avenue nous ouvre une vue imprenable sur l’Empire State Building. King Kong est malheureusement absent cette quinzaine, il est en France pour soutenir la campagne de l’Empereur Sarkozy Roi de

la Jungle.

Les façades de verre brillent et s’incurvent sous le regard ébahi des touristes du monde entier. St Patrick’s Cathedral, morceau de pierre anachronique, incrustée entre deux buildings nous donne la dimension de la ville.

30 avril 2007

Arrivé au 238 East 81st Street, Apartement 6A, New York, NY 10028

On emménage dans notre nouvel appartement, enfin « emménager » est un grand mot, disons plutôt qu’on y déplace nos valises. Mais, sans aucun doute on est super content. Le matin, on a même réussi à acheter un lit (un de nos gros souci) qui est livré dans l’après-midi. On est situé plein nord et de notre fenêtre on voit un drapeau américain pendu à un balcon…Bien qu’il soit un peu endommagé par les intempéries il nous rappel, au saut du lit, par ses fières couleurs, que nous sommes bien sur le sol américain. La nuit, la vue est époustouflante. Des colonnes de petites lumières s’élèvent dans le ciel sombre. J’ai l’impression d’être dans un film de science fiction avec Valérien et Laureline.

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