Downtown : des villes dans la ville
Le plan du métro est à l’image de la structuration de la ville, rectiligne et parallèle. Les stations ont les noms des rues c'est-à-dire des numéros. L’orientation et le repérage est donc très facile.
Notre première expérience métro-istique nous a conduit dans le downtown, le sud de l’île, au cœur de Greenwich Village. Ce quartier fut, dans les années 50-60, le nie de l’avant garde artistique. Aujourd’hui, c’est le quartier BOBO super IN avec pleins de bars, de belles filles et de magasins aux prix et aux fringues excentriques.
Ce quartier s’articule autour de Washington Square Park, un parc sans intérêt architectural ni botanique. Mais, chaque banc et coin de trottoir est occupé par un nombre astronomique de touriste et d’étudiant. Un groupe de mecs vend de la limonade en slip et en lunette noir. L’un fait le tour de la fontaine sur un petit vélo en tirant un homme sandwich sur des rollers tandis que les autres chantent faux. Un père et son fil se lancent un ballon de rudby au dessus des passants. Un homme, chemise à carreau et casquette, monté sur une caisse en plastique, tente d’attirer l’attention. Une bible à la main, il prêche la bonne parole et au fil de minutes devient tout rouge. On descend ensuite dans SoHo. Les galeries d’arts fleurissent aux coins des rues et les vendeurs de camelotes se bousculent sur les trottoirs. Le paraître et le superficiel semblent régner ici en maître…
Cette partie de la ville est plus base, les escaliers en fer court sur toutes les façades. Après un détour par le quartier de la Little Italy
Chinatown…on est surpris de sentir une autre ambiance juste en changeant de rue. La communauté asiatique a investi l’espace par sa culture. Les étalages d’aliments inconnus s’offrent au regard et les idéogrammes remplacent sans complexe l’anglais. Fatigué par notre longue marche on s’assois dans un parc, autour de nous uniquement des asiatiques. C’est, dans cette ville bruyante, un endroit paisible. Une chinoise chante avec une voix aigrelette. Une dizaine d’hommes jouent au majong, les autres regardent en fumant (il est interdit de fumer dans tous les autres parc qu’on a visité). De l’autre coté, deux hommes, trois cages et un petit magnéto d’où s’écoule des chants d’oiseaux…on semblent assister à un leçon de chant pour animaux ailés…